Évènement

On a exploré « Silence » à la Cité des sciences… et c’est un grand « ouïe » !

Du mardi 10 décembre 2024 au dimanche 31 août 2025
Une jeune fille de dos, découvre l'exposition
Le silence règne en maître à la Cité des sciences, et ce, jusqu’en août 2025. À travers une exposition immersive surprenante, les visiteurs sont invités à y vivre un moment suspendu dans notre chère capitale en perpétuel mouvement.

De quoi ça parle ?

« Silence » offre une expérience de visite intimiste, proche de l’introspection. Un casque sur les oreilles, en totale autonomie, explorez l’espace à la recherche de la voix qui guide vos premiers pas. « Fouillez » chaque coin et recoin du décor à l’écoute de témoignages, d’histoires, d’anecdotes, de dialogues, de lectures, de pièces musicales avant-gardistes… À travers la variété de ces enregistrements audio transparaît la grande diversité des silences.

L’avis de la rédaction

Un voyage sonore ludique

Qu’est-ce que le silence, au juste ? Est-ce simplement l’absence de bruit ou un état d’esprit ? Certains le recherchent avec ferveur, tandis que d’autres le redoutent. Cette exposition ludique et pédagogique invite à réfléchir sur cette notion insaisissable à travers un parcours libre et sensoriel.
Dans un décor tamisé, la Cité des sciences et de l’industrie (19e) offre une expérience sonore immersive. Les visiteurs, équipés de casques audio, explorent librement une salle interactive, où des capteurs adaptent l’ambiance sonore à leurs déplacements. Entre le murmure de l’eau, le crissement de la neige et le fracas des vagues, ce parcours sans itinéraire fixe invite à repenser notre relation au bruit et au silence.

Explorer le silence sous toutes ses formes

Le silence absolu existe-t-il vraiment ? Peut-on échapper au fond sonore omniprésent de notre environnement, qu’il s’agisse des sons de la nature ou du ronronnement d’un réfrigérateur ?
Le silence parfait, semble-t-il, n’existe que dans l’espace. L’exposition propose ainsi d’écouter le bruit du Big Bang ou de vivre l’expérience d’une chambre anéchoïque, un lieu unique absorbant 99,9 % des bruits extérieurs, où seuls les sons de la respiration et des battements du cœur sont audibles. Elle explore également l’impact extrême de l’absence de stimuli avec la « torture blanche », un isolement total aussi fascinant que perturbant.
Différentes mises en scène enrichissent le parcours : de l’isolement volontaire sur une île déserte, comme celui de l’écrivaine Sara Maitland, aux ambiances familières telles que le bruit d’une chambre d’hôtel en pleine ville. L’exposition questionne également la manière dont le silence se définit par contraste avec le bruit, en explorant des thématiques comme la pollution sonore.
Enfin, le parcours propose une dimension pédagogique en illustrant par exemple la puissance des décibels : du ronronnement feutré d’un chat (10 dB) au ruissellement de l’eau d’une douche (50 dB), jusqu’au grondement d’un moteur de moto (95 dB). Comprendre le silence, c’est aussi plonger dans le bruit pour saisir toute la complexité de cette notion abstraite et universelle.

Un moment d’introspection

Cette expérience purement auditive éveille l’imagination en focalisant l’attention sur un seul sens : l’ouïe. Avec une dimension résolument méditative, presque introspective, l’exposition nous rappelle que le silence est avant tout une expérience subjective, façonnée par nos besoins et nos quêtes personnelles ! En définitive, le silence, c’est se retrouver face à soi-même et à ses propres pensées, dans une rencontre intime avec son monde intérieur.

Le coup de cœur de la rédaction

Installés confortablement, avec un casque sur les oreilles, nous écoutons 4′33″, du compositeur américain John Cage. Pendant 4 minutes et 33 secondes, aucun instrument n’est joué. Seuls les bruits ambiants de la salle, reflétant impatience et incompréhension, deviennent la musique, créant une œuvre constituée de sons produits par l’environnement des auditeurs !

Mise à jour le 06/01/2025

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