10 expositions passionnantes qui nous attendent à la rentrée 2024

À l’occasion des 100 ans de la Maison Lesage, spécialisée dans la broderie et le tissage, la Galerie du 19M (19^e) nous invite à plonger dans un siècle de création innovante, de savoir-faire unique, de maîtrise technique et de collaborations prestigieuses. Dès le 26 septembre, le lieu d’exposition nous emmènera dans les coulisses des ateliers de la Maison, l’occasion d’observer son influence sur l’histoire de la haute couture et de la mode, mais aussi de célébrer la virtuosité de ses artisans.

Les héros de « Silex and the City » s’invitent au Musée de l’Homme (16^e) ! Créée en 2009, la bande dessinée de Jul narre les aventures très contemporaines de drôles de personnages de la Préhistoire. Un univers plein d’humour qui entremêle avec finesse passé et présent et qui, dans ce bel espace de 200 m², vient engager un habile dialogue avec les objets lithiques ainsi que d’autres pièces issues de la collection du musée. À travers le prisme de la bande dessinée, l’exposition questionne des thèmes chers au musée comme l’évolution, le rapport au temps, l’environnement, la place des femmes à la Préhistoire ou encore les migrations.

Dès le 4 septembre, le Centre Pompidou (Paris Centre) nous invite à explorer le surréalisme à l’occasion des 100 ans du mouvement né après la publication du Manifeste d’André Breton. Et c’est précisément autour du manuscrit original, prêté par la Bibliothèque nationale de France, que la scénographie s’organise. Déployant un parcours aussi bien chronologique que thématique, celle-ci mêle avec pertinence films, dessins, photographies, documents et bien sûr peintures. Une approche pluridisciplinaire qui nous fait voyager dans l’esprit créatif des figures emblématiques de ce courant artistique, comme Salvador Dalí, René Magritte, Lewis Caroll, Dora Maar ou encore Tatsuo Ikeda. À ne pas manquer, d’autant qu’il s’agit d’une des dernières expositions présentées par le Centre Pompidou, avant qu’il ne ferme pour 5 ans !

Ils reviennent là où on ne les attendait pas. Depuis plus de quarante ans, Pierre le photographe et Gilles le peintre forment l’un des duos les plus iconiques de l’art contemporain, un succès qu’ils doivent à leur complémentarité, leur vision résolument avant-gardiste, leurs engagements politiques et leurs œuvres hybrides. Pour leur dernière exposition logée à la Galerie Templon (Paris Centre), on retrouve la patte des deux artistes, qui floue volontairement les frontières de la création, dans une série de portraits sublimés par la lumière artificielle des néons. Un voyage au bout de la nuit qui mêle optimisme et désillusion, candeur et cynisme. Magique…

Après avoir exploré son obsession pour la transparence, le Musée Yves Saint Laurent (16^e) dédie sa dernière exposition à l’amour de l’artiste pour les fleurs et la nature. Une admiration qu’il partage notamment avec Marcel Proust, son auteur préféré. C’est donc tout naturellement que la scénographie vient confronter les silhouettes textiles, les dessins et les accessoires du créateur aux citations de l’écrivain, une conversation qui se découvre de chapitre en chapitre. Du livre, le visiteur est ensuite immergé dans un jardin botanique luxuriant puis dans le vestiaire fleuri d’Yves Saint Laurent, une balade champêtre qui raconte avec délice les passions et les inspirations du designer.

Avis aux amateurs de street art : l’univers de Speedy Graphito s’installe à Fluctuart (7^e) jusqu’au 22 décembre. Entre illusions d’optique et jeux de perception, chaque œuvre nous embarque dans un monde aux contours flous, où le réel et la fiction viennent curieusement s’entremêler. Une expérience sensorielle truffée de références à l’art numérique et aux jeux vidéo qui interroge notre rapport à l’image et qui promet d’ébranler toutes nos certitudes.

C’est un voyage au temps du règne des Ming que propose le Musée Guimet (16^e), un retour vers le passé qui permet d’observer comment l'obsession de la dynastie pour l’orfèvrerie de luxe a permis d’enrichir l’art de la parure et de la beauté féminine. Considérée comme un âge d’or de la civilisation chinoise, cette époque est en effet marquée par le développement des échanges commerciaux, une ouverture sur le monde qui démocratise les produits de luxe, désormais accessibles à une nouvelle classe sociale fortunée et plus uniquement à l'aristocratie. Parures en or, pièces surmontées de pierres précieuses, bijoux raffinés et délicats : attendez-vous à croiser tout au long du parcours d’exposition les plus beaux trésors de la Chine impériale !

Icône de la photographie américaine, Tina Barney, et plus précisément ses portraits de famille singuliers, est mise à l'honneur par le Jeu de Paume (Paris Centre). Une rétrospective qui explore plus de 40 ans de carrière, des débuts passés à capturer les moments de vie de ses proches à ses clichés hauts en couleur mis en scène de façon théâtrale, à la manière des grandes scènes de peintures classiques. Son œuvre pose avec tendresse un regard sur les liens familiaux, la poésie du quotidien et l’intimité de la classe aisée américaine que l’artiste connaît très bien.

Plus d’un an que l’on attendait sa réouverture : bonne nouvelle, dès le 6 septembre, le Musée Jacquemart-André (8^e) rouvrira ses portes et mettra à l’honneur pour l’occasion les chefs-d’œuvre de la célèbre Galerie Borghèse à Rome. Fruit d’un partenariat entre les deux institutions, cette exposition braquera ses projecteurs sur les grandes figures de la Renaissance et de la période baroque, des peintres italiens aux artistes nordiques ayant vécu en Italie. Au total, ce seront quarante tableaux et sculptures de Botticelli, Raphaël, Caravage ou encore Rubens qui seront à admirer.

Si Harriet Backer est méconnue au-delà des frontières de la Norvège, elle fait pourtant partie des grandes pointures de la peinture norvégienne du XIX^e siècle. Rendez-vous au musée d’Orsay (7^e) pour découvrir les richesses de son œuvre à travers cette première rétrospective qui lui est consacrée en France. Connue pour sa maîtrise subtile de la lumière, son utilisation singulière de la couleur et son goût pour les scènes d’intérieur, l'artiste puise à la fois dans le courant réaliste et dans l’impressionnisme pour esquisser avec sensibilité des moments d’intimité, des paysages pittoresques ou encore des portraits du monde rural. Et c’est tout simplement sublime !