On a testé le cécifoot (et on a réussi à marquer des buts)

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Mise à jour le 05/09/2024

Goalball sur la Fan zone de la Grange aux belles (10e).

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Un ballon à grelots, des masques occultants et beaucoup de silence. Vous l’avez deviné : on parle de cécifoot, ce sport qui ambiance le Stade Tour Eiffel pendant les Jeux paralympiques de Paris 2024. Les yeux bandés et les oreilles grandes ouvertes, on a tenté nous aussi de dribbler…
Les plots sont alignés, les buts installés et les ballons gonflés à bloc. Sur le terrain coloré de la Grange-aux-Belles (10e), tout est en place pour l’initiation dédiée au cécifoot. Cette discipline dérivée du football, destinée aux déficients visuels, est l’une des stars des Jeux paralympiques de Paris 2024. À cette occasion, nous avons décidé de participer à un atelier animé par l’association Lutèce Club Handisport sur le site de festivités du 10e arrondissement.
Nous sommes accueillis par Maxence Vergne, coprésident de l’association, chargé de l’animation. « Le cécifoot se pratique sur un terrain de foot à 5 et les règles sont semblables à celles du foot, nous explique-t-il. Il faut marquer plus de buts que l’adversaire. » Seule subtilité, et pas des moindres, les participants sont tous malvoyants ou non-voyants. « Pour assurer une équité entre les joueurs, tout le monde est équipé d’un masque occultant, conférant à chacun une cécité totale », continue Maxence. Résultat : une très grande partie du sport repose sur les sons.
Photo de groupe de joueurs de cécifoot.

Grelots, communication et bruits métalliques

L’animateur nous présente l’objet principal de la discipline : le ballon à grelots. S’il fait sensiblement la même taille qu’un ballon de foot standard, il est surtout plus dur, plus lourd et rempli de petits grelots, le rendant identifiable à l’oreille dès qu’il roule ou est frappé. « Pendant un match, chaque équipe place une personne derrière le but vers lequel elle doit marquer. Son rôle est d’orienter les joueurs en les aidant à se repérer dans l’espace. » Mais ce n’est pas tout : lors des penalties, le guide peut également percuter les poteaux à l’aide d’un objet métallique pour permettre au tireur de savoir où se trouve le cadre.
Ce sera l’objectif de l’atelier : réussir à évoluer avec la balle, les yeux bandés. Pour ce faire, nous enfilons un masque (semblable à ceux que l’on trouve dans les avions) et formons des binômes. Une fois les yeux couverts, nous tentons vaillamment de slalomer entre des plots puis de tirer dans un petit but… Le tout guidé par la voix de notre coéquipier.
L’exercice est loin d’être évident : pour réussir les dribbles entre les plots, il faut garder le ballon entre ses jambes tout en avançant. Pour shooter, il ne faut se fier qu’à la voix de son binôme, situé derrière le but. « Un peu plus à gauche ! C’est ça, maintenant, vas-y, tu peux tirer ! » entend-on, un brin déboussolé. Pour le guide vocal, la tâche n’est pas plus facile. Au contraire. Il faut savoir diriger son partenaire tout en restant clair et concis. Tout un programme…
Des initiations similaires sont organisées dans d’autres arrondissements, plus d’infos ici.
Photo d'un joueur de cécifoot.
À propos de Lutèce Club Handisport

Lancé en 2014 par deux amis, le club se fait d’abord connaître en tant que Nanterre Handi Futsal. Ils proposent alors aux personnes mal-marchantes de jouer au futsal. Puis l’association crée une section goalball en 2016, qui compte désormais une équipe masculine et une équipe féminine.

Contact : [nanterrehf puis gmail.com après le signe @]anagreerus@tznvy.pbz[nanterrehf puis gmail.com après le signe @] ou via Instagram @lutececlub

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