Pendant les Jeux de Paris, les talents ont illuminé la Fabrique de la Solidarité !

En cette chaude fin d’après-midi, la Fabrique de la Solidarité (Paris Centre) fourmille. Depuis plusieurs heures déjà, tout le monde s’active pour apporter l’ultime touche aux derniers préparatifs d’un moment qui s’annonce mémorable. Et pour cause : à 18 h 30, c’est le début de la (très) attendue soirée « Paris solidaire a un incroyable talent ».

Coorganisé par la Fabrique de la Solidarité, l’un des six sites totémiques parisiens, et l’association La Cloche, cet événement a pour but de permettre aux personnes en situation de rue, d’exclusion et de précarité d’exprimer leur talent. « Ce soir, de nombreux talents se relaieront sur scène. Il y aura du chant, de la danse, du stand-up… Et le tout se conclura par un bal auquel 150 personnes se sont inscrites », nous explique Soraya Ouferoukh, directrice de la Fabrique de la Solidarité.

La soirée se déroule dans la cour du bâtiment, qui fut un temps la mairie du 2^e arrondissement. Après avoir réglé les derniers problèmes de son, le show peut enfin commencer. C’est Mike, 26 ans, qui est aux commandes. Micro en main, celui qui s’est sorti de la rue grâce à l’association La Cloche s’improvise présentateur… et chauffeur de salle !

Le premier artiste du soir à performer se nomme M. M’Passi. À genoux sur la scène, il se lance dans la lecture poignante d’un texte « rempli de cicatrices, mais également porteur d’espoir ». Le public est séduit par cette mise à nu qui résume bien l’idée générale derrière l’organisation de cette soirée des talents : leur donner carte blanche pour s’exprimer.

Passée l’émotion de la première prestation, voici qu’un trio s’avance sur scène. Ce dernier se lance dans une improvisation théâtrale très réussie sur un thème cher au lieu hôte et à La Cloche : la résilience. Car oui, même pendant les Jeux, la lutte contre l’exclusion continue dans la capitale. Et ce, en partie grâce à la Fabrique de la Solidarité et à ses partenaires. « Pendant les Jeux, nous avons fait le pari de parler d’un autre Paris : le Paris solidaire », explique Soraya.

Un pari gagné haut la main, à en croire l’ambiance qui règne dans la cour et aux applaudissements nourris, entendus même jusque dans la rue ! De Catherine et sa reprise impeccable d’une chanson de Georges Brassens à la performance électrique de Marius et sa guitare acoustique, en passant par une prestation de danse traditionnelle tchadienne, le spectacle est aussi riche que vivant.

En tout, treize artistes se produiront, sous les yeux d’une cinquantaine de personnes venues les acclamer. Une soirée réussie, donc… À quand la seconde édition ?