Le « mur des droits humains » rend hommage au droit à l’avortement

Sur 15 mètres de long et 5 mètres de haut, le mur des droits humains se veut un vecteur de sensibilisation aux droits humains à travers des fresques de street-artistes.

Chaque année, depuis 2023, une nouvelle œuvre est créée pour le mur des droits humains. Avant l’œuvre réalisée par Olivia de Bona, la fresque du plasticien Mahn Kloix avait mis à l’honneur six portraits de défenseurs des droits humains à travers le monde.

Amnesty International a sollicité, pour cette seconde œuvre, l’artiste et femme engagée Olivia de Bona, elle-même habitante de ce quartier, afin de porter un regard sensible et poétique sur le sujet du droit à l’IVG.

Le long des 15 mètres de ce mur, à l’angle de la rue du Sahel et de l’avenue du Dr Arnold Netter, les passants sont invités à se questionner sur l’accompagnement de la femme face à ce choix, qui est toujours douloureux.

Plusieurs histoires y sont racontées, dans le but de faire écho aux différents vécus des femmes qui ont, par le passé, déjà eu recours à l’avortement. L’accompagnement de ces femmes s’exprime ici par plusieurs messages inscrits le long de la fresque : « Je t’aime », « Je te crois », « Je te console » et enfin « Je te célèbre ».

Durant l’inauguration, l’artiste a expliqué qu’elle avait obtenu l’autorisation de rajouter à sa fresque les coordonnées du planning familial, situé à seulement quelques rues du mur des droits humains (au 6, rue Lasson). « Si ne serait-ce qu’une seule femme concernée par cette situation passe devant ce mur et se sent comprise et soutenue, j’aurai tout gagné », a-t-elle conclu.

En 2023, le plasticien Mahn Kloix, habitué à mettre les luttes en lumière et à témoigner des grands courants de résistance, a été choisi par Amnesty International pour réaliser la première œuvre du mur des droits humains.

Son travail montrait des visages soutenus ou contraints par des mains amicales ou hostiles de Nasrin Sotoudeh, du docteur Mukwege, de Chelsea Manning, de Malala Yousafzai, d’Angela Davis ou encore de Greta Thunberg.

Les peintures de ces défenseurs des droits humains étaient accompagnées d’un QR code permettant de découvrir leur biographie.

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