Découvrez le nouveau Plan Biodiversité en 10 mesures phares
Focus
Mise à jour le 08/04/2025

Sommaire
C’est le troisième Plan Biodiversité lancé depuis 2011. Celui pour 2025-2030 fixe 20 objectifs réalisables en 85 actions pour préserver et renforcer la biodiversité du territoire parisien. Élaboré durant deux ans et coconstruit avec les mairies d’arrondissement et la communauté scientifique, il a fait l’objet d’une consultation publique.
Bonne nouvelle : on constate une plus grande biodiversité à Paris ! Plus de 3 400 espèces sauvages, dont 827 espèces de plantes, 480 espèces de fonge (champignons et lichens) et 2 149 espèces animales ont été observées sur les dix dernières années. En 2020, et sur le même pas de temps, les espèces sauvages recensées avoisinaient les 2 800.
Ce Plan Biodiversité 2025-2030 entend bien les préserver et intensifier leur présence sur le territoire parisien. De nouveaux habitats et des dispositifs de protection et de renforcement de la faune et de la flore sont prévus. Ils offriront, dans le même temps, plus de nature aux Parisiennes et aux Parisiens.
Voici les dix mesures phares d’un plan passionnant pour tous les amoureux de la nature en ville ! A noter : l'intégralité du plan sera disponible d'ici quelques jours sur cette même page.
Des haies, de 500 mètres à plusieurs kilomètres, dans les arrondissements
Après la réalisation d’un état des lieux des haies existantes, qui intégrera un recensement participatif pour les espaces privés, une stratégie de plantations de haies diversifiées dans les essences, complémentaires aux plantations d’arbres annuelles, sera établie et réalisée d’ici 2030.
Pourquoi c’est important ?
Hérissons d’Europe, azurés des Nerpruns, rouges-gorges, moineaux domestiques… La haie fournit gîte, couverts et couloir de déplacement à plus de 80 espèces d’oiseaux, et de nombreux mammifères y trouvent refuge et alimentation. La création de ces haies participe au rafraîchissement de la ville et le renforcement de la continuité arbustive contribue au développement de la trame verte, à l’échelle de la métropole du Grand Paris.
Un espace de nature dans chaque école ou à proximité

Cour Oasis Ecole maternelle Emeriau
Credit
Guillaume Bontemps / Ville de Paris
Trois cent soixante nouvelles cours oasis seront aménagées d’ici à 2030 dans les écoles, les crèches et les collèges. On verra aussi éclore des aires éducatives parisiennes : des petits territoires naturels gérés de manière participative par les élèves, en lien avec l’Office français de la biodiversité (OFB). Ces espaces prendront place notamment à proximité de la Seine et des canaux parisiens.
À quoi ça sert ?
En multipliant l’accès à la nature aux enfants, la Ville de Paris leur offre des lieux de curiosité, de découverte et d’expérimentation. Ce sont des supports d’apprentissage pour se reconnecter à la nature et à ses odeurs, ses couleurs, ses bruits, ses rythmes saisonniers. Des animations y sont organisées pour mieux connaître la faune et la flore… et donner envie de la protéger !
500 nouvelles rues végétalisées et piétonnes

Une cycliste dans une rue végétalisée du 11e.
Credit
Joséphine Brueder / Ville de Paris
Issues de la votation citoyenne du 23 mars 2025, la végétalisation et la piétonnisation de 500 rues supplémentaires sont intégrées comme des priorités dans le Plan Biodiversité 2025-2030. Des concertations auront lieu dans chaque arrondissement afin d’identifier les rues concernées, réaliser les études de faisabilité et définir la programmation des travaux.
En quoi c’est utile ?
L’objectif est de perméabiliser et de végétaliser 30 % du territoire parisien d’ici à 2030. De plus, le développement de la végétation renforce la trame verte, créant ainsi de nouveaux habitats pour la faune et facilitant le déplacement des espèces.
100 quartiers pour la préservation de la faune sauvage et 40 refuges de biodiversité

Lâcher de Hérisson dans le bois de Vincennes.
Credit
Guillaume Bontemps / Ville de Paris
Sur le modèle des « Quartiers Moineaux », 100 nouveaux quartiers comprendront des aménagements dédiés à certaines espèces, comme le hérisson d’Europe ou les chauves-souris. En parallèle, 40 nouveaux espaces refuges de biodiversité, composés à 100 % de flore régionale, seront déployés.
Est-ce que ça marche ?
Ces quartiers permettent de préserver et de renforcer la présence d’insectes, d’oiseaux, de petits mammifères, de reptiles ou encore d’espèces aquatiques. Ils permettent aussi à certaines espèces menacées de bénéficier d’espaces sanctuarisés. Grâce au travail déjà accompli, le faucon pèlerin ou l’orvet fragile, par exemple, ont réinvesti le territoire parisien.
Poursuivre la renaturation du bois de Vincennes et du bois de Boulogne

Héron perché dans un arbre du bois de Boulogne.
Credit
Guillaume Bontemps / Ville de Paris
Les bois sont morcelés par des infrastructures routières qui portent atteinte à la biodiversité. Comme la route de Suresnes dans le bois de Boulogne (16e) et les routes du Pesage et de Saint-Hubert dans le bois de Vincennes (12e), de nouvelles voies seront fermées à la circulation, pour offrir toujours plus de promenades et d’espaces favorables à la biodiversité.
Pourquoi c’est important ?
Il s’agit de préserver les refuges de biodiversité que constituent ces deux bois. La faune et la flore régionales y trouvent des milieux de vie propices. On observe de nombreuses espèces animales et végétales, dont certaines bénéficient de mesures de protection, comme l’écureuil roux, la chouette hulotte, l’orvet fragile, la grenouille rousse, le lucane cerf-volant, le hêtre commun, le gui blanc ou encore l’évernie du prunellier.
Créer un baromètre de suivi des espèces
Il s’agira de mesurer l’évolution de la population de plusieurs espèces cibles, dites indicatrices de l’état de la biodiversité à Paris et de la qualité d’habitats prioritaires. Ce suivi s’accompagnera de la multiplication de programmes d’inventaires et de diagnostics (faune, flore, habitat) sur les espaces naturels, et de la mutualisation des connaissances naturalistes pour éviter la destruction d’espèces dont les lieux de nidification seraient identifiés.
Ça sert à quoi ?
On protège mieux ce que l’on comprend et ce que l’on connaît. Avec des outils comme l’Atlas de la nature ou les Chemins de la nature (une ressource documentaire cartographiant les trames verte et bleue parisiennes), il s’agit d’établir une base scientifique pour ensuite faire les choix d’aménagements les plus pertinents.
Retrouver des berges naturelles de la Seine

Projet lauréat du Budget Participatif "Des plantes aquatiques pour les poissons du Canal Saint-Martin"
Credit
Ville de Paris
Jardins flottants, radeaux végétalisés et frayères (zones où peuvent se reproduire les espèces) dans la Seine seront multipliés. Les quais seront également désimperméabilisés et végétalisés, là où il est possible de le faire, afin de renforcer la fonctionnalité écologique de cette trame et d’envisager une continuité piétonne de biodiversité allant du bois de Vincennes (12e) au bois de Boulogne (16e).
En quoi c’est utile ?
Poisson-chat, perche, truite, gardon ou encore anguille… Trente-trois espèces de poissons ont été recensées dans la Seine entre 2014 et 2024, alors qu’elles n’étaient que trois dans les années 1970. Cela reflète bien la richesse écologique de ce cours d’eau qui, avec les canaux de Paris, constitue la colonne vertébrale de la trame bleue parisienne. La Seine est aussi un axe majeur de déplacement pour les oiseaux et les chauves-souris, ainsi que pour le végétal, avec les graines dispersées par les flots et le vent. Ses dernières berges naturelles, dans le bois de Boulogne (16e), abritent une activité biologique intense et seront protégées.
Plus de mares, de bassins végétalisés et une nouvelle rivière !
Dès 2025, une nouvelle rivière verra le jour dans la plaine Mortemart du bois de Vincennes (12e). Dans les parcs et les jardins de moins d’un hectare qui n’en disposent pas, des mares seront créées. Les études pour le prolongement de la rivière sèche du bois de Boulogne (16e) jusqu’au fossé du Saut-du-Loup et la renaissance progressive de la Bièvre seront également poursuivies.
Pourquoi c’est important ?
L’ensemble des milieux humides forme un support de vie pour de nombreuses espèces. Ce sont des écosystèmes en soi, et la biodiversité, c’est aussi la diversité… des habitats naturels !
Façonner un urbanisme parisien favorable à la biodiversité

Mur végétalisé du Musée du Quai Branly (création de Patrick Blanc)
Credit
Sophie Robichon / Ville de Paris
Quarante hectares supplémentaires de surface bâtie, publique et privée, seront végétalisés d’ici 2030. Et la végétalisation de 100 copropriétés privées, par l’intermédiaire du dispositif Copr’Oasis, sera financée.
En parallèle, l’outil BiodivScore, à destination de tous les concepteurs et aménageurs, viendra aider à évaluer la qualité écologique des projets et identifier les points à renforcer en tenant compte des enjeux spécifiques de la biodiversité en milieu urbain.
Ça sert à quoi ?
En façade, en toiture ou dans les anfractuosités, le bâti est un formidable support pour la végétation et l’accueil des espèces, flore et faune, qui y trouvent des refuges ou y nichent. Avec le BiodivScore, chaque projet, à chacune des phases (conception, travaux, gestion), peut voir comment veiller à éviter au maximum les impacts sur la biodiversité.
Mesurer pour la première fois l’empreinte biodiversité de Paris
À l’instar de l’empreinte carbone, la Ville mesurera son empreinte biodiversité et sera la première capitale à s’engager dans une telle démarche pour évaluer son impact, dans et au-delà de ses frontières administratives, par exemple via ses achats publics.
Pourquoi c’est innovant ?
Les villes, du fait de leur consommation et de leur activité, ont un rôle important à jouer pour préserver la biodiversité. Mesurer les différentes pressions qu’elles peuvent exercer permet de prévoir des changements structurels, et la Ville de Paris s’engage à réorienter ses dépenses problématiques à 100 % vers des achats plus vertueux d’ici à 2030.
84 projets biodiversité au cœur des arrondissements
En plus des actions qui seront menées dans tout Paris, 84 projets
locaux ont été définis par les mairies d’arrondissement : ouverture de
nouveaux jardins, végétalisation de rues et de places, nouvelles cours oasis
favorables à la biodiversité, aménagement de toitures et de murs végétalisés,
multiplication des refuges de biodiversité et des « Quartiers Moineaux »,
organisation d’animations de sensibilisation…

En plus des actions qui seront menées dans tout Paris, 84 projets locaux ont été définis par les mairies d’arrondissement.
Credit
Ville de Paris
Un plan qui a fait l'objet d'une concertation
Le Plan Biodiversité 2025-2030 a fait l’objet d’une large démarche de consultation. Novices ou experts en matière de biodiversité, les Parisiennes et les Parisiens avaient pu
répondre à un questionnaire en ligne et soumettre leurs idées pour préserver la
biodiversité de la capitale.
La carto des aménagements réalisés
Partout dans Paris, des aménagements ont été réalisés pour
la biodiversité, consultez notre carte interactive pour les découvrir.
Le bilan du Plan Biodiversité 2018-2024
Le document ci-dessous dresse le bilan des 30 actions du Plan Biodiversité 2018-2024 et en fait la synthèse. Il démontre que la totalité des actions prévues ont été engagées.
Votre avis nous intéresse !
Ces informations vous ont-elles été utiles ?
Attention : nous ne pouvons pas vous répondre par ce biais (n'incluez pas d'information personnelle).