Les centres de loisirs se sont, eux aussi, enflammés pour les Jeux
Reportage
Mise à jour le 30/08/2024
Sommaire
Quelques jours avant le coup d'envoi des Jeux de Paris 2024, des jeunes des centres de loisirs parisiens ont assisté à l’arrivée de la flamme olympique au stade Roland-Garros (16e). L'occasion de découvrir cette enceinte mythique et de s’initier à l’Urban tennis. Retour sur un moment d’émotion et de fierté.
La ferveur électrise les gradins
du court Philippe- Chatrier de Roland-Garros, à quelques minutes
de l'arrivée des porteurs de la torche olympique. En ce jour de mi-juillet, l’écrin
de terre battue accueille la 58e étape du relais de la flamme. La
magie des Jeux envahit déjà les imposantes tribunes de ce site emblématique des
Jeux olympiques, qui s'apprête à devenir le théâtre des compétitions de tennis,
de boxe et de tennis fauteuil.
Les spectateurs, captivés par
l’atmosphère festive, attendent avec enthousiasme l’entrée des relayeurs tout en
profitant de la vue exceptionnelle sur le célèbre court. Parmi eux, une centaine
d’enfants — écoliers et collégiens issus de quatre centres de loisirs parisiens
— s'émerveillent en se découvrant sur les écrans géants qui entourent les
tribunes. L’ambiance monte d’un cran lorsque la voix du présentateur annonce
l'arrivée des porteurs de la flamme. Sous les acclamations du jeune public, le
relais collectif fait son entrée sur la terre battue porté par l’enthousiasme général.
Des joueurs de légende
Parmi les relayeurs, on retrouve des légendes
du tennis français comme François Jauffret, demi-finaliste à Roland-Garros en
1966 et 1974, Jo-Wilfried Tsonga et Julien Benneteau, médaillés olympiques en
2012 ou encore Arnaud Di Pasquale, médaillé olympique en 2000. Nola Lauratet,
jeune joueur de tennis fauteuil de 15 ans, et Laurent Giammartini, triple
médaillé paralympique en 1988 et 1992 font également partie de ce cortège
prestigieux.
Face aux caméras et aux journalistes, ces champions partagent
l’émotion unique d’un tel moment, une expérience qui ne se vit qu’une
fois dans une vie. Ils évoquent leurs expériences
olympiques, des moments inoubliables qui ont marqué leur carrière. Ces étoiles du
sport se réjouissent de pouvoir transmettre leur passion aux spectateurs et
passer symboliquement le flambeau aux plus jeunes.
Emerveillés, les écoliers et les collégiens descendent alors sur
le court pour échanger avec les champions. Abdoulaye, 15 ans, arbore
fièrement un teeshirt dédicacé par Jo-Wilfried Tsonga. « Il a signé mon maillot et m'a serré la main, c’était
incroyable ! » s’exclame-t-il avant
d’ajouter : « C'est génial d’être
ici à Roland-Garros et de voir la flamme de si près grâce au centre de loisirs ! ».
Le défi du tennis fauteuil
L’après-midi de cette journée dans l'arène parisienne, les jeunes des
centres de loisirs ont eu l’occasion de découvrir de
nouvelles facettes du tennis grâce à des animateurs
de la Fédération
française de tennis (FFT). Ces
derniers ont initié les enfants à l'Urban tennis, considéré comme le petit frère
du tennis. Facile à pratiquer cette discipline peut se jouer presque partout,
contre un mur par exemple, avec une balle en mousse.
L’occasion également pour les jeunes de
découvrir le tennis fauteuil, discipline paralympique depuis les Jeux de
Barcelone en 1992. Alexandre, un animateur de la FFT, souligne
l’importance de cette démonstration : « L'objectif est de leur donner envie de jouer au tennis et d’aller plus loin
dans cette pratique ».
Les jeunes ont ensuite pu
tester leur habileté en fauteuil roulant, en essayant de renvoyer la balle tout
en guidant leur fauteuil. « Nous souhaitons aussi leur faire prendre
conscience des défis que représente le déplacement en fauteuil », ajoute-t-il.
Sarra, élève de 6e au collège La rose Blanche (17e), confirme cette
prise de conscience : « C’est vraiment difficile de jouer sur un fauteuil. On se rend compte
que ce n'est pas évident pour les personnes handicapées ».
Pour Alexandre Gasiglia, Responsable Éducatif Ville (REV) chargé du programme
« Tou·te·s
au collège, c’est les vacances » au collège La Rose blanche, cette
journée représente une opportunité de démocratiser un sport peu connu des
enfants : « À
travers cette initiation, nous les faisons sortir de leur quartier et de leur
environnement habituel, tout en leur faisant découvrir un lieu patrimonial
comme celui-ci, que la plupart des enfants du centre n'ont jamais visité »,
souligne-t-il.
Les Jeux pour fil rouge
Tout au long de l'année, les écoliers du centre de loisirs de l'école primaire Michel-Ange (16e) ont suivi le fil rouge des Olympiades. Ce
thème s’est poursuivi également durant l'été avec des déclinaisons autour des
Jeux antiques, médiévaux et futuristes où les enfants imaginent les Jeux dans
100 ans. Les jeunes ont aussi été sensibilisés au handicap à travers des
activités adaptées, comme porter des lunettes qui altèrent la vision, ou
participer à des jeux tels que le rugby, le cécifoot et le basket fauteuil.
Antoine, élève de CM1 du centre de loisirs Michel Ange, gardera un souvenir inoubliable de cette journée. « Cette
présentation m’a donné envie de suivre ce sport pendant les Jeux Olympiques et
de jouer au tennis », confie-t-il. Après
les Jeux, la flamme promet de rester ardente !
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