Le pilier nord de la tour Eiffel a retrouvé son ascenseur

Une prouesse technique ! L’intégralité de cet ascenseur au fonctionnement unique a été modernisée pour répondre aux normes de certification les plus drastiques, tout en préservant l’héritage du monument. Il vient d’être remis en marche et d’être inauguré.

Installé en 1965, l’ascenseur nord de la tour Eiffel (7^e) suit une pente variable, ni totalement verticale ni comparable à celle d’un funiculaire. Un vrai casse-tête technique qui en fait un prototype à part : chaque pièce est conçue sur mesure.

Autre particularité ? Contrairement aux ascenseurs est et ouest, qui fonctionnent à l’hydraulique, lui mise sur l’énergie électrique pour grimper les 110 mètres jusqu’au 2ᵉ étage. Sans oublier que cet appareil pas comme les autres doit résister à des rafales allant jusqu’à 120 km/h.

Débutée en 2018, la rénovation de l’ascenseur nord, après cinquante-huit ans de services, a représenté un chantier d’envergure : de la cabine aux contrepoids, des voies de l’ascenseur au système d’automatisation, en passant par l’équipement électrique, chaque élément a été revu par les entreprises Eiffage Métal et Baudin Chateauneuf pour améliorer l’expérience des usagers tout en renforçant les normes de sécurité. Par exemple, les voies et la cabine sont désormais équipées d’une multitude de capteurs – 2 500 ! – qui permettent de détecter et de signaler tout problème.

En outre, l’ascenseur nord allie innovation technique, confort et performance énergétique : l’énergie produite lors des freinages est réinjectée dans le réseau de la tour, ce qui permet une réduction de consommation d’environ 20 %.

Enfin, le nouvel ascenseur nord ne marque plus l’arrêt au 1^er étage de la tour Eiffel et permet donc de réduire le temps d’attente des visiteurs.

Dès son ouverture en juin 1889, la tour Eiffel est équipée de cinq ascenseurs hydrauliques. À l’époque, c’est du jamais-vu : si les premiers ascenseurs datent de 1853, aucun ne montait à de telles hauteurs et avec de telles charges !

Depuis, leur modernisation a suivi les avancées technologiques. Il faut dire qu’ils sont soumis à rude épreuve, puisqu’ils parcourent chaque année 103 000 kilomètres, soit deux fois et demie le tour de la Terre !

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