Dans le Paris de la drag-queen Nicky Doll

Interview

Mise à jour le 22/10/2025

Portrait de Nicky Doll dans les rues parisiennes.
Elle nous a émerveillés sur la passerelle Debilly lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de 2024 : interview de la drag-queen Nicky Doll. Au programme ? Une balade « légendaire » dans son Paris.

Quels lieux ont marqué vos premiers pas dans la capitale ?

Incontestablement, la rue des Eaux (16e), où je logeais dans une petite chambre de bonne, perchée au huitième étage. Même si cette période a été très difficile, parce que j’étais fauchée, j’en garde de superbes souvenirs, notamment sur le pont de Grenelle (15e), où j’ai passé de longues nuits à regarder la tour Eiffel (7e), tout en écoutant de la musique. Et puis, sur les Champs-Élysées (8e), en particulier au Queen – fermé depuis – qui m’a permis de me créer un vrai cercle d’amis queers.

Quels sont vos sites culturels préférés ?

J’adore le musée Rodin (7e) et le Grand Palais (8e), dans lequel j’ai fait beaucoup d’événements, que ce soit en tant qu’invité ou performer. J’ai aussi vécu de très bons moments dans l’ancien Espace Pierre Cardin (8e), devenu le Théâtre de la Concorde.

Je suis très touchée par la Cigale, car on peut difficilement faire plus parisien, mais aussi par l’Alhambra.

NICKY DOLL
ARTISTE
Parmi les salles de concert, je suis très touchée par la Cigale (18e), car on peut difficilement faire plus parisien, mais aussi par l’Alhambra (10e). Enfin, impossible de ne pas citer le Bataclan (11e), près duquel j’ai habité. J’y ai plein de souvenirs, beaux et poignants.

Quels sont les endroits qui nourrissent votre art ?

Tout ce qui est relatif à la nuit parisienne. Clairement, Paris n’a rien à envier à Las Vegas : on a une scène club incroyable ! Je pense notamment au Maxim’s (8e), au Silencio (Paris Centre) ou encore au Queen à l’époque.

Véritable icône pour la communauté queer et la scène drag, quels sont les espaces qui font rayonner cet art ?

Les cabarets, évidemment, comme celui de Madame Arthur (18e). Même si le drag est aujourd’hui plus visible, notamment grâce au succès de l’émission télé « Drag Race » qui l’a ouvert à de grandes scènes, c’est un art qui existe depuis très longtemps à Paris, à travers le transformisme ou le gogo dancing et ses drag créatures.
Maintenant, on a la chance de voir plein de queens qui performent dans des établissements bien plus vastes que les bars LGBT. Et c’est super !

Le 4 septembre dernier est sorti votre album Apollo • Artemis. Quel est l’endroit idéal pour l’écouter à Paris ?

Dans les parcs, comme le jardin des Tuileries (Paris Centre), celui de Vincennes (12e) ou de la Villette (19e), car ils incarnent cette dualité, entre ombre et lumière, dont je parle dans l’album. Un conseil : levez les yeux et regardez autour de vous. Vous verrez à quel point la ville est belle ! Et si vous la contemplez avec « I Feel the Love » ou « How Do I Look » dans les oreilles, c’est que ma mission est accomplie…
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