Extravagant, drôle, transgressif, piquant, l’univers d’Ayelen Parolin se meut depuis une vingtaine d’années dans une recherche guidée par un certain goût de l’authenticité, souvent menée sous forme de cycles. ZONDER, après SIMPLE, prolonge son exploration de la figure de l’idiot pour extirper la danse des règles cartésiennes et immerger performeur·ses et spectateur·ices dans un grand bouillon d’aléatoire.
Articuler, désarticuler, réarticuler la danse entre les interprètes, construire, déconstruire et reconstruire une chorégraphie : ZONDER est une immersion dans une forêt imprévisible, une traversée de paysages improbables au gré de situations dérisoires et de relations absurdes. Exaltation, exubérances, excès, c’est par ces chemins fous que se construit le mécanisme de contaminations et d’altérations cumulées de ce trio. S’en référant notamment au dadaïsme, l’artiste offre un nouvel opus drôle et sérieux, branlant et assuré, cauchemardesque et joyeux, fort de connivences et d’ambivalences.