Le poète et peintre surréaliste évoquera son parcours , illustré d'extraits de son film sur sa vie et son œuvre : "Qui a salé la salade de céleri." Un échange s'en suivra avec le public.
"Né en 1935, Jean-Claude Silbermann rompt avec son milieu familial en 1953 en se déclarant inapte aux pratiques commerciales. Il échappe ainsi au riche avenir qui l'attendait.
Peintre et poète, il participe aux activités du mouvement surréaliste de 1957 à 1969. De tous les artistes de cette dernière période du mouvement, il est l'un des rares qui ait tenté de lier l'exercice du pouvoir de l'inconscient aux diverses formes de l'art contemporain. Cependant, dans un texte récent (2015), intitulé Le rouget vert, il écrit : « Je n'ai vécu ni un "avant" ni un "après" le surréalisme. La disparition du groupe n'a en rien changé ce que j'étais, ce que je suis. Pour moi, comme pour tous ceux qui de près ou de loin, j'en suis convaincu, s'y sont embarqués, être surréaliste, c'est être. »
Mais qui a salé la salade de céleri, son film sur sa vie et son œuvre (Seven Doc, collection Phares, 2018) est le titre d’une de ses chansons, mise en musique et chantée par Chien de Faïence. Mais c’est aussi le titre qu’il a donné à son exposition à l’ARC, au musée d’Art moderne de la ville de Paris en 1975. C’est à l’occasion de cette exposition qu’il tente d’établir, tant par ce titre que par divers objets de la désinvolture, un lien entre le surréalisme et l’art contemporain.
Membre du groupe surréaliste bien avant sa dissolution, il prônait déjà, en plein accord sur ce point avec José Pierre et Jean Schuster, l’ouverture à des sensibilités nouvelles. Il n’a cessé depuis de confronter les forces de l’imagination, les images du désir, et le fond de l’air du temps."
Extrait du site "L'atelier André Breton"